Depuis le 1er février 2022, Patrick Baudry a intégré l’équipe communale pour poursuivre le développement de l’attractivité de centre-ville débuté en 2019 à la Communauté de communes du Bassin de Marennes. Une présence quotidienne pour être au côté des commerçants, accompagner les porteurs de projets et dynamiser l’activité économique de la ville.
MHB&Vous : Patrick Baudry, la question s’impose : quel est votre parcours professionnel ?
Patrick Baudry : Je viens du secteur privé. Je pense que c’est un atout pour travailler dans le secteur public, car je connais le fonctionnement d’une entreprise, les besoins d’être accompagné quand on crée son activité, les difficultés éventuelles auxquelles on peut être confronté. Pendant 8 ans, j’ai géré une entreprise dont l’activité portait sur la revitalisation de territoire par l’événementiel à Montréal. Son cœur d’activité était de créer des événements au cœur de friches industrielles. La stratégie reposait sur 4 étapes: identifier une friche, créer un événement culturel attractif comme des concerts, des concours de tags par exemple, qui puisse capter du monde. L’objectif était ensuite de créer une récurrence de fréquentation par une habitude de consommation sur ce lieu avec un marché de producteurs par
exemple, ce qui donnait l’idée à des initiatives privées de rénover cette friche pour y installer des activités sédentaires: commerces, bureaux, associations. À termes, la friche était revitalisée et transformée en lieu de vie.
MHB&V: Ça semble simple. Est-ce que c’est la même démarche à appliquer à Marennes-Hiers-Brouage ?
PB : Bien évidemment, on ne peut comparer Montréal à la commune. Mais c’est la même finalité pour le centre de Marennes sauf que l’on ne part pas de zéro et le centre n’est pas une friche !
L’objectif est le même: créer du flux piétons, attirer des clients, des visiteurs pour créer une activité, du trafic et ainsi susciter de l’attractivité auprès des entreprises, des investisseurs, des porteurs de projets.
MHB&V : Concrètement quelles sont vos missions ?
PB: La Ville de Marennes-Hiers-Brouage mène une politique très volontaire pour dynamiser son cœur de ville et soutenir le commerce de proximité. Toutes les communes de cette dimension, ne sont pas autant impliquées dans ce domaine, il faut le souligner. Les élus sont très investis sur le volet de l’économie, la recherche de porteurs de projets ou d’investisseurs privés ou publics pour faire bouger les lignes. Je suis donc là pour proposer des actions innovantes dans l’installation de commerces en centre-ville comme la
sous-location à loyer modéré, la recherche d’entrepreneurs avec des activités qualitatives et innovantes. Mon rôle est de renseigner, valoriser les atouts du territoire, accompagner, lever les freins. Par ailleurs, la ville est labellisée Petites Villes de Demain qui est un levier supplémentaire pour obtenir des aides dans le domaine économique.
MHB&V: Avec l’effet du Covid est-ce que Marennes a une carte à jouer ?
PB: Bien sûr! C’est pourquoi, il ne faut pas rester sur le quai de la gare et regarder le train passer. L’équipe municipale en a bien conscience. Elle est complètement mobilisée avec le soutien de l’association des commerçants pour ne pas manquer cet état de fait: la volonté de quitter les agglomérations pour rejoindre des territoires moins urbains. Marennes-Hiers-Brouage possède une situation géographique idéale, une qualité de vie indéniable, dispose de tous les services recherchés par une famille.
À nous de le faire savoir et d’être identifié comme tel. Nous nous y employons avec des actions de marketing territorial et numérique et des outils adaptés qui sont en cours de déploiement. De plus, la
création d’entreprises est en forte hausse sur le Bassin de Marennes, la dynamique est là. Tous les ingrédients sont réunis pour accueillir des initiatives entrepreneuriales.
À nous de transformer l’essai, nous y travaillons assidument.